lundi 4 novembre 2013

LES LOURDES CONFESSIONS DE JEAN ROBIN (long)





LA CONFÉRENCE DE JEAN ROBIN DU 2 NOVEMBRE 2013

Vous pouvez la retrouver en intégrale audio ici

Jean Robin parle 



Belle soirée dans le cadre magnifique des Ducs de Joyeuse à Couiza où Jean Robin est attendu pour prononcer une conférence. Nous avons joué à guichets fermés, en limitant le nombre de participants à 30 pour assurer convivialité et dialogue. Dîner somptueux concocté par nos hôtes, beaucoup se souviendront notamment de l’extraordinaire velouté de Cèpes servi en entrée !



Jean Robin a 67 ans et affiche une personnalité discrète, fuyant autant que possible les devants de la scène. C’est un beau cadeau qu’il nous a fait d’accepter de s’exprimer en public, grâce à l’intervention de son ami Christian Célérier, le vieux philosophe de Couiza (à gauche sur la photo).



L’auteur a commencé sa carrière littéraire en 1978, avec un essai intitulé René Guénon témoin de la Tradition, Paris, Guy Trédaniel, 1978 (rééd. Robert Laffont, 1978). Un écrivain qui reste son maître à penser et qui lui a donné les outils nécessaires, notamment par la notion de « contre-initiation », pour développer une œuvre complexe. Celle-ci débutera par un travail sur l’ufologie, Les Objets volants non identifiés ou la Grande parodie, Paris, Éditions de la Maisnie, 1979. Un travail qui sera repris et complété par Veilleur, où en est la nuit ? Introduction à l’Apocalypse, Paris, Guy Trédaniel, 2000. 



Je reprends la quatrième de couverture :

Le saut périlleux entre deux millénaires est naturellement salué par un feu d’artifice de fausses prophéties et de divagations mystico-commerciales. Face à cette agitation dérisoire, faut-il feindre d’ignorer les véritables « signes des temps », par lâcheté intellectuelle ou conformisme ? Ce n’est certes pas l’avis de Jean Robin, qui s’attache ici à décrypter le chaos minutieusement programmé dans lequel va sombrer notre société « postmoderne » déjà en proie à la Grande Peur de l’An 2000. Une rencontre authentiquement providentielle a donné naissance à cet ouvrage rigoureux et documenté, d’où sont bannis les « interprètes » de Nostradamus, les voyants, les astrologues et les cartomanciennes, mais qui remet en lumière une tradition immémoriale permettant de prévoir, et surtout de comprendre, la suite des événements. À commencer par la révélation d’une pseudo-religion extraterrestre, avec ses anges et ses démons dont l’antagonisme sera aussi factice que celui du Nouvel Ordre Mondial ploutocratique et de la spiritualité à rebours qui prétendra nous en libérer. Qu’on le veuille ou non, le scénario de cette eschatologie tragicomique est déjà écrit par un « agent X » — également démasqué —, qui ne doit rien à la paranoïa « conspirationniste » des internautes américains. Ce livre, qui pulvérise les modernes idoles, apporte aux vrais croyants un message d’espérance et de réconciliation. Mais il s’adresse aussi aux agnostiques ouverts et sans a priori, qui pourront y trouver une occasion inespérée de renouveler leur « vue du monde », à l’heure d’effondrements cataclysmiques et d’avènements indicibles.



Mais c’est surtout suite à sa plongée castelrennaise que Jean Robin se fera connaître. Comme beaucoup d’autres, il a découvert les charmes de Rhedae à la lecture du « petit rouge » de Gérard de Sède et débarquera sur la colline en 1970. Et de nous retracer avec émotion le portrait de tous ceux qu’il a rencontrés et appréciés au village, Gérard de Sède bien sûr, mais aussi Henri Buthion et Jean de Rignies pour n’en citer que quelques-uns. Il précise qu’il n’a rien d’un chercheur et qu’il se veut un simple témoin. 



Avec Rennes-le-Château, la Colline Envoûtée (Guy Trédaniel, 1982), Jean Robin apportera incontestablement une pierre importante à l’étude du Mythe. Il nous est proposé en effet un travail méticuleux de débunking de l’affaire Plantard et du Prieuré de Sion, un démontage quasi mécanique de la supercherie dont fut victime Gérard de Sède. Rien ne résiste aux outils de chirurgien de Jean Robin, faux manuscrits, parchemins trafiqués, stèle et dalles douteuses, citations inventées, personnages fabriqués… etc… Avec, au fond de la bouche, un goût amer, celui d’avoir rêvé avec les livres de Gérard de Sède, et celui d’avoir vu le rêve s’écrouler… Et avec une lancinante question tout au long de l’ouvrage : mais pourquoi avoir monté cette invraisemblable mystification ? Jean Robin y voit de sombres machinations politiques …



Puis ce sera l’affaire ORTH qui fera l’effet d’une petite bombe. J’avais rédigé une notule à l’époque, pour notre revue ésotérique Murmures d’Irem, texte qui amènera Jean Robin à me contacter. J’écrivais alors :
« Difficile de qualifier l’ouvrage de Jean Robin, Opération ORTH ou l’Incroyable secret de Rennes-le-Château (Guy Trédaniel 1989). L’auteur avoue du reste dans l’introduction qu’il pensait à l’origine écrire un roman ; j’aurais certainement dévoré celui-ci avec passion. Mais là… En fait, ce livre en contient deux qui se recoupent sans totalement se recouvrir. D’un côté, une analyse assez classique de l’énigme, mais très précise et suffisamment critique pour inspirer la confiance. L’auteur privilégie la piste dite dynastique, tout en reconnaissant qu’elle repose sur peu de choses, si ce n’est un parchemin[1] dont on n’a jamais vu l’original et une copie qui était manifestement un faux[2]. Mais en bon disciple de Guénon qu’il est, Jean Robin plonge avec délices sur ladite piste pour déboucher sur la thèse du Grand Monarque puis sur celle du Roi du Monde. Pourquoi pas, dans la mesure ou tout cela n’est que de l’onirothéorie…..
L’autre livre est beaucoup plus perturbant… pour la santé mentale du lecteur… Et laisse planer un doute sur celle de l’auteur… Cela commence par un étrange talisman, déterré dans le cimetière de Millau, puis transporté à proximité de RLC avant d’être livré sur une île norvégienne.
 Roman ? Mais non, l’auteur et un de ses amis, Pierre, sont les protagonistes de l’affaire. Une affaire pilotée par un mystérieux Ordre Secret des Compagnons (du Général de Gaulle bien sûr), lui-même noyauté par un mystérieux Ordre Noir dont le but est de contrôler la matière et de régner sur le monde. Le fameux Pierre aura du reste la faveur de visiter le Head Office de cet Ordre, situé dans une montagne à Valparaiso. Et il s’y rendra bien sûr en soucoupe volante, un véhicule particulièrement performant puisqu’il est capable de traverser la matière…. Ajoutons pour terminer qu’il verra dans cet étrange sanctuaire la dépouille de Hitler, mort ici en 1953. Un Führer dont la mission divine était de “détruire pour reconstruire sur de bonnes bases”……….
Un roman ? Non, l’auteur avoue avoir été incapable de l’écrire “mes personnages, au bout de dix pages, refusèrent de collaborer, arrachant l’un après l’autre des masques qui s’étaient mis à fondre comme cire”. Bien dommage… »


Jean Robin revient sur la genèse de cet ouvrage, tout en déplorant que les soi-disant experts en ésotérisme (bing) ne puissent admettre des choses aussi banales : que certains sur la planète possèdent des technologies extrêmement avancées ou que Hitler ne soit pas mort dans son bunker, mais ait été exfiltré. 

L’auteur prolongera sa réflexion sur Rennes-le-Château dans Les Sociétés secrètes au rendez-vous de l’Apocalypse, Paris, Guy Trédaniel et Éd. de la Maisnie, 1985 et dans Le Royaume du Graal, Paris, éditions Guy Trédaniel, 1993. Tout en continuant à dénoncer l’œuvre des forces obscures de la « contre-initiation », il nous donnera sa propre clef de compréhension castelrennaise : pour lui, le mystère de Rennes est celui de la pierre fondamentale, et c’est à cet endroit que s’opérera le renversement des temps.



En aparté, Jean Robin nous confessera avoir la certitude qu’Otto Rahn est bien venu à Rennes-le-Château, certitude qu’il partage notamment avec Paul Rouelle avec qui il aura un échange durant la réunion.



En dehors de ces dossiers de fond, Jean Robin traitera d’un certain nombre de sujets éclectiques comme Réponse de Nostradamus à Monsieur de Fontbrune, Paris, Éditions de la Maisnie, 1981, Thèbes, Temples et Dieux du Nil, Robert Laffont, 1986, La véritable mission du Comte de Saint-Germain, Guy Trédaniel éditeur, 1986, Hitler, l’élu du dragon, Paris, Éditions de la Maisnie, 1987,
Seth le dieu maudit, éditions Guy Trédaniel, 1990. Puis, ce sera Imperator, Guy Trédaniel éditeur, 2013, son premier roman sur la vie de Julien l’Apostat. Il nous avouera avec modestie avoir adressé un service de presse dédicacé de cet ouvrage au Président Barak Obama qui est un de ses admirateurs. Une relation ancienne, par l’intermédiaire du fameux Monsieur Pierre (cf ORTH) qui est actuellement l’un des conseillers du chef de l’état américain. L’intérêt de ce dernier avait été éveillé par le premier livre ufologique de notre conférencier.



Je fais remarquer à notre invité qu’il y a un trou de plus de 10 ans dans sa bio-bibliographie. Il nous confessera avoir été accaparé par un énorme travail dont il n’est pas encore venu à bout. Serait-ce sa recherche sur l’écrivain américain H.P. Lovecraft qu’il évoque très discrètement ?



La réunion se terminera tard dans la soirée après de nombreuses questions auxquelles l’auteur répondra volontiers. Nul doute que Jean Robin se souviendra longtemps de son dernier passage dans le Razès où il s’est fait beaucoup de nouveaux amis.



[1]           Allusion au parchemin découvert par l’abbé Saunière lors des travaux dans son église.
[2]           Allusion à la copie étudiée par Gérard de Sède dont le Marquis de Cherisey avouera être l’auteur.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Malgré ce que certains en disent, nous devons bien remercier là Philippe Marlin d'avoir ramené Jean Robin vers Rennes-le-Château. Pour le plus grand plaisir de tous les passionnés de "l'affaire". TB

Anonyme a dit…

Sur cette page, quelques extraits d'Imperator, le dernier livre de Jean Robin :
http://christianismeeteschatologie.blogspot.fr/p/annexes.html

Unknown a dit…

Par contre,dire qu'Hitler avait une mission divine,ça me reste en travers de la gorge à moins qu'il n'en soit qu'un pur instrument inconscient de ça

Unknown a dit…

Par contre,dire qu'Hitler avait une mission divine,ça me reste en travers de la gorge à moins qu'il n'en soit qu'un pur instrument inconscient de ça