jeudi 8 janvier 2009

LES FRANGINS DU RAZES



Daniel Dugès est un chercheur rigoureux, et son dernier ouvrage, "Entre la Rose & l’Equerre" (Arqa, avril 2008), est assez perturbant. Perturbant parce que, même si j’ai du mal à adhérer à ses thèses, je dois admettre que son analyse est fort bien menée. Le thème, Rennes-le-Château et la Franc-maçonnerie. Passons sur la parure maçonnique soit disant découverte par Antoine Captier dans les affaires du prêtre (photo). Cette « découverte » a fait grand bruit, mais elle ne signifie rien. Amateur d’objets symboliques, j’ai chez moi une collection d’assiettes maçonniques ; mais je n’ai jamais participé à un tel mouvement…. Par ailleurs, il n’est pas exclu que cette soi-disant découverte procède d’une mystification dont l’affaire de Rennes-le-Château est particulièrement riche. Prudence donc….

L’ouvrage développe une analyse fouillée de l’église de Rennes (tableaux, statues, chemin de croix, extérieur de l’édifice) et aboutit à la conclusion qu’il s’agit d’un temple maçonnique. Mais pas de n’importe quelle franc-maçonnerie. Une obédience de nature chrétienne, opposée à la franc-maçonnerie traditionnelle, républicaine et laïque. Et l’auteur élargit sa thèse en nous faisant visiter d’autres édifices religieux de l’Aude à l’intérieur desquels il semble retrouver l’empreinte de ce mystérieux mouvement qu’il nomme CR, CSR, « Labarum » ou « Pendule de Salomon ». Saunière aurait joué un rôle dans ce mouvement, ne serait-ce qu’en participant à la gestion de sa trésorerie. Une conclusion qui, partant de prémices complètement différents, rejoint celle d’Octonovo. Dans "Rennes-le-Château, une affaire paradoxale", ce dernier auteur, après avoir minutieusement examiné les carnets de comptabilité de l’abbé, croit discerner derrière sa gestion une plate-forme financière au service d’une discrète association religieuse.
A lire.

PM (c) ODS

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